Équipe Mobile Santé Précarité
La problématique
L’association ARIES a vu évoluer le public orienté vers ses services et ceux des partenaires, et notamment un public souffrant de plus en plus souvent de pathologies chroniques et/ou invalidantes. Il existe manifestement un lien entre la prise en charge de la santé d’une personne et son environnement.
En effet, le manque de ressource financières, le mal-logement, ou l‘absence de domicile peuvent être à l’origine de divers problèmes de santé et/ou du non-recours aux dispositifs de soins. Les conditions de vie précaires peuvent ainsi engendrer l’apparition ou l’aggravation de pathologies invalidantes.
Définition de l'Équipe Mobile Santé Précarité (EMSP)
Les EMSP permettent d’aller à la rencontre des personnes en situation de grande précarité ou très démunies, là où elles vivent, et de mettre en œuvre des modalités d’accompagnement dans une approche ” d’aller vers“, quelle que soit leur situation administrative.
Ces équipes dispensent des soins adaptés, réalisent des bilans de santé, concourent à l’éducation à la santé et à l’éducation thérapeutique des personnes accompagnées, proposent un accompagnement global adapté aux besoins des personnes. Elles ont un rôle d’interface avec les acteurs du champ sanitaire, médico-social, assurent des actions de prévention, de médiation et de prise en charge globale pour favoriser l’orientation des personnes vers les établissements, services et professionnels adaptés. Elles peuvent intervenir dans le cadre de permanences délocalisées au sein d’actions de sensibilisation. Selon les modalités d’interventions retenues, les équipes peuvent être amenées à subvenir ponctuellement à des besoins primaires des personnes (alimentation, hygiène). Les EMSP sont des structures autonomes et détentrices d’une autorisation de fonctionnement qui leur est propre.
Le public
• Les publics ciblés par notre EMSP sont :
– Des personnes sans domicile fixe ou sans résidence stable
– Des personnes en situation d’urgence sociale rencontrant des difficultés de santé, hébergées au sein des structures relevant de l’accueil de l’hébergement et de l’insertion (AHI) ou en résidences sociales dans le cadre de l’urgence
– Des personnes fréquentant des lieux d’accueil: accueils de jour, Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS), centre de santé…
– Des personnes en situation de grande précarité ou personnes très démunies, quel que soit leur lieu de vie, ne bénéficiant pas ou plus d’un accompagnement adapté à leurs besoins en santé (personnes vivant en bidonville, en campements, en squats, personnes en situation de grande précarité au sein de leur logement, personnes vivant en logement insalubre ou dégradé, sortants de détention dans une perspective d’amorçage d’accompagnement médico-social ou de continuité des accompagnements effectués en détention, personnes hébergées dans le Dispositif National d’Accueil (DNA)…)
• Nos territoires d’intervention :
– La Vallée de l’Arve
– Le Genevois
Nos modalités d'intervention
• L‘accompagnement individuel :
Des suivis individuels peuvent être initiés sur sollicitation des partenaires ou sur demande des usagers/usagères. Ces accompagnements sont personnalisés et adaptés à chaque situation. Ils peuvent prendre différentes formes:
– Soins de première nécessité
– Ouvertures de droits sanitaires et sociaux
– Accompagnements et/ou orientations vers les structures adaptées
– Coordination des différents intervenants
– Réponse personnalisée aux problématiques de santé
• Les actions collectives:
Des actions collectives peuvent être mises en place avec les partenaires. Il peut s’agir d’évènements divers et adaptés concernant la prévention en santé ou l’éducation thérapeutique des usagers/usagères et des équipes du domaine sanitaire et social.
Suite à ce constat, nous avons mis en place des actions pour lutter contre des pathologies aggravées par la précarité auprès des personnes qui restent le plus souvent exclues des dispositifs.
Pour cela, nous proposons “d’aller vers” un public de personnes les plus en marges du droit commun et ayant souvent des difficultés à percevoir leurs maladie, donc à demander de l’aide et à faire valoir leurs droits.
L’existence de dispositif spécifiques que nous avons déjà mis en place au niveau du territoire peut être un élément facilitateur. À l’échelle de notre territoire existent déjà une coordination territoriale, un réseau de professionnels et des dispositifs “d’aller vers“. Malgré tous ces dispositifs nous souhaitons renforcer un service de prévention “d’aller vers” articulant les secteurs du sanitaire et du social conformément aux politiques de santé public et de cohésion sociales.
La mise en place de partenariats de proximité, la collaboration étroite entre les différents acteurs du social et du sanitaire peut permettre d’améliorer la prise en charge des personnes en situation d’inclusion. Le renforcement des partenariats, la formalisation d’un réseau de professionnels santé social et la mise en place de nouvelles pratiques, comme “aller vers” les usagers d’un service, permettent d’offrir un service mieux adapté à leurs besoins.
En partant des territoires du Genevois et de la vallée de l’Arve, où nous sommes déjà implantés, nous allons à la rencontre des personnes en difficultés de santé avec une équipe de 2 travailleurs sociaux et de 2 infirmiers qui sont en capacité de dispenser des soins mais également d’orienter vers les services sociaux, de soins et vers un accès direct à un logement selon l’approche d’un “chez soi d’abord“.